Une falaise au bout du monde - Carl Nixon

Menu principal

1978. Une pluie incessante, quelque part sur la côte ouest de la Nouvelle-Zélande. Des enfants endormis à l’arrière d’une voiture. Le drame semble inévitable. A peine arrivée sur le continent, la famille Chamberlain, fraîchement débarquée d’Angleterre, disparaît dans la nuit.
2010. Suzanne reçoit un appel du bout du monde. Les ossements de l’un de ses neveux ont été retrouvés. Étrange : il aurait vécu plusieurs années après sa disparition. Mais où ? Comment ? Et qu’en est-t-il de ses proches ? 

C'est simple, c'est beau, c'est sombre. C'est tellement vraisemblable qu'il se dégage de ces pages une puissance, une économie de mots, de sentiments, d'explications. Tout y est comme cela doit être, dans les vraies histoires avec des vrais gens. C'est une histoire d'adaptabilité, de survie, de fidélité envers ses proches, de nostalgie, de rapports familiaux, de ceux qu'on se construit.
Et partout la nature explose.
Que ce soit la rivière, le bush, les abeilles, les anguilles. Elle est partout dans ce livre.
Cela commence comme un roman policier, et puis ça bifurque vers autre chose, une quête, une fidélité à la mémoire de sa sœur, pour Suzanne, et de l'autre côté, du côté de la falaise du bout du monde, on est dans le nature-writing, saupoudré de roman noir.
C'est beau, magistral.
A la fin, la nature reprend ses droits, le présent efface le passé. Le bush se referme et n'a pas livré ses secrets.
On commence ce roman dans un autre bout du monde, et on ne peut s’arrêter.