Dans l’entourage d’Anna, tout le monde le sait : à 6 ans, sur l’estrade du spectacle de fin d’année, elle a clamé qu’elle voulait être astronaute. Quarante ans plus tard cependant, Anna est bien loin des étoiles : elle est médecin généraliste, et sa vie est trop sage, arrêtée net par un très grand chagrin. Mais ce soir, pour son anniversaire, ses proches lui ont réservé une surprise : ils l’ont inscrite en grand secret au concours de l’Agence spatiale européenne, qui recrute ses futurs astronautes.

Qui n'a pas rêvé d'aller voir les étoiles ?

De Hambourg à Tenerife, en passant par l'Isle sur la Sorgue, partez à la rencontre d’Anna, Diego, Nabila et tous les autres. Ces "extraordinaires" vous feront croire en vos rêves, vous donneront envie de vous dépasser, de sortir de votre zone de confort mais surtout de croire en vous. Ce roman est un concentré d'émotions, de bienveillance et de partage.

"Les extraordinaires" c'est le goût de la vie et surtout la force des rêves.

C’est un pavillon qui ressemble à tous ceux du lotissement. Ou presque. Chez eux, il y a quatre chambres. La sienne, celle de son petit frère Gilles, celle des parents, et celle des cadavres. Le père est chasseur de gros gibier. La mère est transparente, amibe craintive, soumise aux humeurs de son mari. Le samedi se passe à jouer dans les carcasses de voitures de la décharge. Jusqu’au jour où un violent accident vient faire bégayer le présent.

Dès lors, Gilles ne rit plus. Elle, avec ses dix ans, voudrait tout annuler, revenir en arrière. Effacer cette vie qui lui apparaît comme le brouillon de l’autre. La vraie. Alors, en guerrière des temps modernes, elle retrousse ses manches et plonge tête la première dans le cru de l’existence. Elle fait diversion, passe entre les coups et conserve l’espoir fou que tout s’arrange un jour.

« A la maison, il y avait quatre chambres. La mienne, celle de mon petit frère Gilles, celle de mes parents, et celle des cadavres». Il suffit de cette phrase, la première, pour être happé. Tout est là, le récit d'une fillette, une vie ordinaire, et puis l'irruption de la mort… Brutale, alors qu'on ne s'y attend pas. La violence est là, à chaque page, mais loin de toute complaisance, car narrée par une observatrice presque distanciée, qui analyse avec son point de vue d'enfant les faits tels qu'elle les affronte, en quête de stratégie visant à se préserver et à réaliser ses rêves.

Des rêves d'envergure : devenir Marie Curie !

Récit d'une enfance volée, d'une famille impossible, de celles avec qui peuvent vous détruire ou vous armer. C'est le combat d'une gamine qui veut redonner à son frère le goût de vivre, qui refuse de devenir comme sa mère, une enveloppe vide et qui veut modifier le cours de son passé. Dans ce premier roman d’Adeline Dieudonné on est accroché dès les premières phrases et l'intérêt ne diminue pas au fil de la lecture.

Prix Goncourt 2022

"J’ai été aimantée par cette double mission impossible. Acheter la maison et retrouver les armes cachées. C’était inespéré et je n’ai pas flairé l’engrenage qui allait faire basculer notre existence.
Parce que la maison est au cœur de ce qui a provoqué l’accident."

En un récit tendu qui agit comme un véritable compte à rebours, Brigitte Giraud tente de comprendre ce qui a conduit à l’accident de moto qui a coûté la vie à son mari le 22 juin 1999. Vingt ans après, elle fait pour ainsi dire le tour du propriétaire et sonde une dernière fois les questions restées sans réponse. Hasard, destin, coïncidences ? Elle revient sur ces journées qui s’étaient emballées en une suite de dérèglements imprévisibles jusqu’à produire l’inéluctable. À ce point électrisé par la perspective du déménagement, à ce point pressé de commencer les travaux de rénovation, le couple en avait oublié que vivre était dangereux.
Brigitte Giraud mène l’enquête et met en scène la vie de Claude, et la leur, miraculeusement ranimées.

 

Marc Kasowski est fortement perturbé par la sortie de prison de son père, cet homme brutal qui a assassiné sa mère et sa sœur. La maltraitance de son enfance lui revient en boomerang quand, par sa profession de policier, il est confronté aux parents dont les enfants ont été enlevés par un psychopathe qui se revendique dévoreur d'enfants.

Ames sensibles s’abstenir : pédophilie et cannibalisme sont au menu…

D’une trame policière qui peut sembler classique au départ avec un énième flic tourmenté par son passé, l’auteur nous concocte un thriller psychologique intense et addictif, une descente aux enfers pour le héros comme pour les lecteurs. Prenant plaisir à nous ballotter entre visions et réalité, distillant des indices au gré de ses chapitres alternant passé et présent, l’auteur réussit la prouesse de brouiller les pistes, de nous perdre tout en gardant notre intérêt bien éveillé. De quoi nous triturer les méninges, hanter nos nuits de questions et de suppositions, et cela jusqu’à la toute fin du roman.

Une enquête aux confins de la folie… Un thriller glaçant.