Cinq auteurs de romans noirs se retrouvent à Crescent House, une maison isolée, érigée au creux d’une vallée perdue de l’Arkansas pour un week-end de création dans une ambiance propice à l’imagination la plus lugubre. De fait, la rumeur locale prétend qu’en 1965, un écrivain, nommé Bill Ellison, y aurait été assassiné par des membres du Ku Klux Klan. D’autres disent qu’il aurait lui-même tué son épouse avant de se donner la mort.

Alors que le week-end passe, les nouveaux habitants de Crescent House disparaissent l’un après l’autre … Une famille entière, bien sous tous rapports, est massacrée dans la ville voisine. Quel est le lien entre passé et présent, entre locataires d’hier et d’aujourd’hui – entre légende et réalité ?

Un roman en deux parties, d'une part un huis clos assez angoissant où des auteurs font une sorte de retraite d'écriture dans une maison plus que sinistre, puis dans la seconde partie, ce qui se passe hors de la maison. En fil rouge du roman, le meurtre par le Ku Klux Klan d'un couple mixte et une inconnue sur le destin de leur enfant.

Un thriller bien ficelé et immersif.  L'horreur y est bien décrite, les flashbacks parfaitement négociés, des personnages énigmatiques et  bien décrits. Si vous aimez les intrigues mystérieuses pleines de suspense où se mêlent meurtres, légendes et disparitions. Foncez !

Dans une ville de l’Alabama en 1963, des petites filles noires sont enlevées puis retrouvées mortes. La police se préoccupe si peu de l’affaire que des parents engagent un détective privé à la dérive pour qu’il mène l’enquête. Ce dernier, avec l’aide de sa femme de ménage, va enquêter, sur fond d’Amérique ségrégationniste.

Un premier roman plein d’humanité qui  raconte la noirceur de l’âme humaine, mais aussi l’espoir qui peut en jaillir. Un livre qui vous attrape, vous entraîne et ne vous lâche plus jusqu’à la fin. Le style des auteurs est simple, ils ne s’encombrent pas de fioritures et vont à l’essentiel. Les dialogues sont réfléchis et efficaces. La description de l’époque est juste. Les personnages sont complexes et attachants. Tellement qu’à la fin de cette lecture on ressent  comme l’étrange impression de quitter des amis. Polar, thriller, roman noir, tous les ingrédients sont réunis pour les amateurs du genre….une des petites pépites d'année 2020.

Betty, c’est l’histoire d’une petite fille de huit ans que tout le monde appelle « la petite indienne » parce qu’elle a la peau brune, la peau des indiens cherokees. Elle grandit entre sept frères et sœurs dont beaucoup mourront dans leur prime jeunesse. Mais à lire leur histoire, on se demande si ce sort n’est pas plus doux que la vie qui leur a été réservée. Il faut dire que l’arbre généalogique de cette famille a des racines pourries et des branches brisées. Peut-être parce que dans ce coin de campagne de l’Amérique profonde, ce sont les mères qui poussent les filles dans le lit de leurs pères et qu’elles finissent toutes par se justifier en disant seulement ceci : « Ça arrive dans toutes les familles ».

« Comment survit-on quand les personnes censées nous protéger le plus sont justement les monstres qui nous déchirent et nous mettent en pièces ? », voilà ce que demande Tiffany McDaniel dans ce magnifique roman qui retrace en réalité la vie de sa mère

Betty est un très grand livre sur la place des femmes dans la société américaine, c’est un très grand livre sur l’environnement et la nature : un hymne à la terre qui nous parle et que nous devons tout simplement apprendre à écouter si nous voulons vivre libres. Tiffany McDaniel pose en substance cette question : comment faire pour que les folies d’autrefois ne se reproduisent pas aujourd’hui ? Cela concerne bien sûr le petit monde d’une famille métisse ravagée par le viol, le suicide, le silence et le sentiment de culpabilité, mais aussi le monde actuel, une société observée par cette petite indienne qui comprend mieux que personne le lien terrible qui unit le sauvage et le civilisé. Ce livre, « Betty », remarquablement traduit par François Happe, est un éblouissement…Peut-être un futur classique de la littérature américaine.

Trois femmes, trois vies, trois continents. Une même soif de liberté.
Inde : Smita est une Intouchable. Elle rêve de voir sa fille échapper à sa condition misérable et entrer à l’école.
Sicile : Giulia travaille dans l’atelier de son père. Lorsqu’il est victime d’un accident, elle découvre que l’entreprise familiale est ruinée.
Canada : Sarah, avocate réputée, va être promue à la tête de son cabinet quand elle apprend qu’elle est gravement malade.
Liées sans le savoir par ce qu’elles ont de plus intime et de plus singulier, Smita, Giulia et Sarah refusent le sort qui leur est destiné et décident de se battre. Vibrantes d’humanité, leurs histoires tissent une tresse d’espoir et de solidarité.

Trois histoires de femmes vaillantes, combatives, déterminées qui grâce à leur courage, leur volonté farouche, parviennent à infléchir leur destin, qui semblait tout tracé, à conquérir leur indépendance et à réaliser leurs rêves. Un premier roman lumineux, qui diffuse avec bonheur des flux d’énergie, de dynamisme et d'espérance…. Une belle ode aux femmes, à leur courage, à leur espoir, à leur force.